I'm in love with my guitar <3 || Family

Oui, parfois ça tapait sur le système de tout le monde quand je passais des heures avec ma guitare. Pour plusieurs raisons, du genre « tu reste enfermée toute seule dans ta chambre », « Tu parles plus à ta guitare qu'à nous », « tu fais du bruit » Etc etc... Je vais pas tout vous dire, sinon on est pas couchés hein ?! Vous savez ce que c'est entre sœurs, hein, ça se chamaille, et puisque nous ne vivions plus que toutes les trois ans un appartement pas loin du lycée, et bien nous devions bien nous supporter. Des fois, c'était pas de la tarte d'ailleurs, mais même si on se chamaillait parfois, on s'adorait quand même.

Maléna était une vraie chieuse, la pire de nous trois, probablement, mais elle restait ma grande sœur, la seule avec qui je partageais le moindre de mes secret. Elle était la seule, avec mes parents, à être au courant du secret que j'avais mis dans la boite à secrets à mon inscription à Round View College. Tout le monde y était passé, et j'avais moi aussi du inscrire sur un papier blanc mon secret. Il n'avait pas été compliqué pour la directrice de le vérifier, d'ailleurs, elle n'avait qu'à demander à mes parents, ou à Maléna – dans les jours où elle n'est pas totalement stone.

Assise dans le salon, je bossais donc sur l'une de mes composition, texte et musique par moi, écrite récemment, et dont le titre était « Trainwreck ». Elle me semblait d'ailleurs au point. C'était loin d'être ma première composition. J'avais cependant été dérangée par le téléphone de ma grande sœur, mais, dans un premier temps, n'y avait pas prêté a moindre attention, jusqu'à ce que la sonnerie – de la bonne beuglante, tout à fait Maléna – retentisse de nouveau, me faisant perdre le fil de ma chanson. Ronchonnant, j'avais gueulé sur Maléna depuis le salon, et elle ne tarda pas à apparaitre dans l'encadrement de la porte.

MALENA : « Il ne me dérange pas moi, par contre ta guitare me fait légèrement chier ! J'entendais plus ma série ! Fallait bien de la vengeance ! Pis parle moi voir un peu sur un autre ton toi, t'es pas maman pour employé mon nom en entier ! »

Quelle vulgarité. Tout Maléna ça. M'enfin, si devant les gens, en général, je la fermais et me laissait littéralement marcher dessus, avec Maléna, je ne me gênais pas pour l'ouvrir. Sauf que moi, je restais poli. Quand à employer son nom complet... Nos parents avaient pour habitude de le faire lorsqu'il nous engueulaient, et c'était à croire que j'avais pris cette habitude. Et puis, si je m'étais contentée de dire « Ma Maléna chérie que j'adore. » vous croyez vraiment que ça aurait eu de l'effet ? Quoi que, connaissant Maléna, cela ne changerait de toute façon rien du tout.

« Si je te dérange, je peux aller chercher l'électrique aussi tu sais ? Avec l'ampli poussé à fond, là, ta série, t'es sure tu l'entendras plus ! » Raillai-je. « Est-ce que je ronchonne quand tu nous casse les oreilles à fond avec tes trucs qui beuglent moi ? »

Et puis j'étais sure que comme d'habitude, de toute façon, sa fichue série, elle passait plus de temps à baver sur un acteur – chevelu, de préférence – plutot que de s'interesser à l'histoire. Pour ça, elle peut se contenter de l'image, pas besoin du son.

« Tu sais que si tu me l'avais dis gentiment sans me faire braire avec ton fichu téléphone, j'aurais tout simplement pu retourner jouer dans ma chambre, et on en parle plus ? » Lui fis-je remarquer, restant assise par terre, ma guitare folk sur les genoux.

D'ailleurs, en y pensant, quand je retournerais chez les parents, il faudrait que j'aille faire un tour au piano, histoire de tester ma nouvelle chanson au piano, elle devrait être mieux comme ça qu'à la gratte... Faut que je m'en souvienne. Je pourrais aussi essayer au lycée en y pensant en fait... M'enfin, pour ça, il faudrait que j'attente qu'elle soit libre, de un, pour ne pas embêter le monde, et de deux, parce que chanter devant des inconnus... Je n'étais pas super à l'aise. C'était stupide pour quelqu'un qui rêvait de vivre de sa puisque, parce que chanter devant des inconnu, c'était le but. Quoique de toute façon, si une opportunité se présentait, je n'étais même pas certaine de pouvoir la saisir... Qui vivra verra, comme on dit. J'espérais tout de même avoir l'occasion, un jour, de réaliser mon rêve, quitte a en baver !