Sujet de base Commun //

Josh avait vu sur les mur du lycée des affiches annonçant une soirée masqué organisée pour les étudiants pour fêter la rentrée. "Quelle idée, fêter la rentrée!" Bref, un bal masqué pouvait être marrant non ? Mais qui dit fête, dit alcool... drogue. Il secoua la tête et chercha comment il allait s'habiller.
a guitare sur le dos, cachant son sac de cours, son chapeau et son casque sur la tête, il rentra chez lui, sans sourire sur les lèvres.

>> Que t'arrive-t-il Joshy ?

Non, rien... y a une fête de rentrée ce soir, un bal masqué... et tu sais ce que ça veut dire !

Il monta dans sa chambre en traînant des pieds. Il posa ses affaires sur son lit et fouilla dans son armoire pour voir s'il lui restait le costume que son père lui avait acheté. Oui, il rentrait dedans car à l'époque il était trop grand.
Une bonne douche, du parfum, un petit coup de rasoir et du gel pour plaquer ses cheveux en arrière. Il redescendit et sa mère rayonna de le voir si beau, comparé à l'épave qu'il était l'année précédente.

Où est le masque que papa t'avait offert ?

Sa mère courut un peu partout et au bout de 10 minutes, elle revint avec un masque dorée, qui couvrait tout le haut du visage, ne découvrant que la bouche. Josh l'essaya et s mère alla chercher l'appareil photo le mitraillant. La plus belle fut quand il sourit.

Il fit la route sans sa guitare mais il avait son casque sur les oreillles. Il tenait le masque d'un main et attendit d'êre arrivvé devant le gymnase pour le mettre. La musique était entraînante et bruyante. Les rires se faisaient déjà entendre. Il poussa la porte, avec plus d'assurance que s'il n'avait pas le masque. Des regards se tournèrent vers lui,intrigués et pour certains charmés. Les filles surtout et pour être poli, il leur sourit. Il en vit ne détourné le regard un peu gênée.
Il alla se poser dans un coin, sur une chaise, guettant le punch d'un oeil. Il n'osait pas boire car pour lui, cela le conduirait à plus...
Il regardait les danseurs, le regard amusé.

Le rituel du bal masqué. La grande fête d'insertion de Round View Première et plus remplie des fêtes de l'année. Après celle là, ceux qui avaient le coeur le moins accroché déclinaient poliement chaque invitation. Hé oui, parce que pour le bal masqué tous les petits rats de fête qui grouillaient dans les couloirs du lycée de Bristol étaient en mode "Sexe, Alcool & Epilation!" Aucun moyen d'échaper à la débauche quand les masques cachaient nos visages.

Il aurait été ridicule de le cacher et plus encore de le nier, Norah avait attendu avec impatience la date du bal. Elle s'ennuyait un peu dans son super studio d'étudiante, gosse de riche, envoyée à l'étranger par papa pour avoir un joli dossier scolaire. Yale, Standford, Hearst... C'était pas vraiment pour bientôt et tant que les notes suivaient, autant faire la fête!

Elle avait ressortit jolie robe et petits souliers à talons pour l'occasion et espérait bien s'amuser un peu.

La jeune demoiselle entra dans le gymnase et sourit. Aucun papier crépon et aucune lumière tamisée ne rendrait ce Gymnase plus accueillant. Mais les efforts de décorationfaits par les organisateurs de la soirée étaient admirables.
A l'interieur se trouvaient déjà quelques chevelures reconnaissables malgré leurs masques à qui elle sourit poliement avant de se diriger vers les tables entreposées au fond qui soutenaient boissons et victuailles pour se servir un verre de Punch... Vodka! Pas téonnant étant donnée la population qui harpentait chaque jours le carrelage démodé de l'établissement. Laboisson avait un petit goût sucré et fruité avec cependrant une teneur en alcool assez élevée pour passer une bonne soirée.

Elle s'adossa a un mur s'amusant à détailler les corps qui se déhanchaient déjà en rythme sur la "piste de danse" aménagée pour l'occasion sur le terrain de bascket. Elle soupira doucement se demandant tout de même si elle avait bien fait de venir...

Une fête ?! Un bal masqué !
Aya n'avait pas particulièrement envie d'y aller mais ses parents lui avait conseillé de sortir un peu pour décompresser. Elle ne pouvait pas rester 24 heure sur 24 en mode maman. C'était une jeune fille de 18 ans et il fallait qu'elle vive comme tel de temps à autre non ?
Elle avait préparé les affaires de Nina dans un sac, elle la déposerait chez ses parents, ne sachant pas à quelle heure elle allait rentrer, la petite dormirait chez ses grands-parents.
Ensuite, elle s'était un peu consacrée à elle. Une bonne douche et elle mit une longue robe verte émraude, faisant ressortir ses yeux, un peu bouffante en bas. Elle releva ses cheveux en un chignon, faisant retomber quelques mèches sur son cou et sur son front. Elle prit un petit sac noir, de quoi juste contenir son portable et ses clés. Ses parents avaient l'ordre de l'appeler au cas ou il y avait un soucis.

>> Oka-san... va où ? demanda la petite dans sa poucette.

On va voir papi, répondit Aya en posant un bisou sur le front de sa fille

Elles sortirent et la jeune maman posa sa fille chez ses parents et les remerciant. La petite Nina pleura en voyant sa maman partir mais elle se calma vite pour aller manger.
Aya arriva devant le gymnase où se déroulait la fête. Elle sortit de son sac le petit masque noir qu'elle avait acheté dans une brocante et le mit. Il était tout simple et encadrait à la perfection ses yeux verts. Elle poussa la porte timidement et regarda autour d'elle.
Evidemment aucun visage connu, elle venait d'arriver en ville. Elle avança à petits pas vers le bar et se servit un verre de punch. Elle en but une gorgée qui sembla lui brûler la gorge tellement il était corsé. Elle se dirigea vers une chaise libre et s'y assit. De temps à autre elle reardait son portable pour vérifier qu'elle n'avait manqué aucun appel de ses parents, pour aussitôt reporter son attention timidement sur les danseurs et les nouveaux arrivants dans la salle. Ils semblaient bien s'amuser et elle les jalousait en silence, consciente que cela ne servait à rien.

Quand Joey était tombée sur les affiches qui annonçaient l'imminent bal masqué annuel du lycée, elle n'avait d'abord pas eu la moindre envie de s'y rendre. Elle avait levé les yeux au ciel et soufflé dans la démonstration d'une profonde exaspération. Pour elle, il n'y avait que trois bals possible, dont un seul comportait l'idée de déguisements. Le bal d'halloween. Comment? Cette bande de rustres ne fêtait tout de même pas Halloween au début du mois de septembre?! Il était clairement et simplement hors de question qu'elle ne se compromète dans ce genre de rassemblement ridicule. Elle resterait dans sa chambre et ferait une conversation vidéo avec sa meilleure amie, Camilla. Ou elle regarderait un film... Une soirée normale, quoi.

Mais, comme le disait toujours mon merveilleux prof d'histoire: "car il y a un mais sinon y aurait pas d'histoire" très vite - à vrai dire, le lendemain matin, dès son réveil, se remémorant l'un de ces merveilleux rêves qu'elle faisait toutes les nuits - elle avait pensé que beaucoup de monde se trouverait sans doute à cette petite réunion des adèptes de la "venise attitude". Beaucoup de monde, c'était quoi? Tous niveaux confondus, peut-être les trois quarts du lycée... Plus, c'était possible. Mais autant... C'était comme si on lui assurait que le garçon des inscriptions serait là! Dès lors, elle n'avait pas hésité à sauter dans un taxi pour Londres et dévaliser les plus grande boutiques de pret-à-porter féminin.

"- Non! non, non, non, non, non, non! C'est une robe NOIRE que je voudrais! Il faut qu'elle soit ceintrée sur la taille et un peu décoletée, mais pas trop, c'est inutile. Fort évasée et longue jusque... disons... Juste en dessous des genoux. Oh! j'ai une meilleure idée! Si elle pouvait assymétrique! 'Voyez le truc? Un peu audacieux... Mouvant... Quelque chose qu'on n'a pas l'habitude de voir!"

Face à l'échec cuisant qu'elle avait plusieur fois dû essuyer dans les différentes boutiques Londoniennes, elle était allée faire scandale au beau milieu de la boutique Chanel.

"-Vous n'imaginez pas à quel point il est difficile, voire impossible de trouver une robe convenable pour un bal masque au lycée! C'est pour cela que je me tourne vers vous. Je me suis dit la maison Chanel, la France, Paris, capitale de la mode, tout de même!"

Fort heureusement, Michel, doyen de chez Chanel Londres avait trouvé la robe parfaite pour la demoiselle. Bien évidemment, elle n'était pas noire, pas vraiment décoltée, ne s'arrêtait pas sous les genoux et n'était même pas évasée. La différence avec cette robe, c'était que, non seulement, elle était sublime, mais elle avait été présentée par Michel, un homme âgé qui avait roulé sa bosse dans le milieu de la mode depuis des décénies et possédait comme atout un bagou inexprimable.

"- Laissey Shirley, je m'en occupe. Mademoiselle désire, si j'ai bien compris, une robe un peu... Je dirais spéciale pour une occasion tout aussi particulière? J'ai la robe qu'il vous faut. Vous allez l'adorer, vous avez ma parole d'honneur, en 35 ans de carrière je ne me suis jamais trompé."

Il avait disparu quelques secondes et était réaparu avec une robe bustier incroyablement longue, bleue nuit, dessinée pour être portée proche du corps et très légèrement évasée dans le bas, pour laisser à Joey la libertée de marcher sans avoir l'air d'un robot. Joey n'avait d'abord pas trop aprécié le fait que cette robe soit si différente de l'idée qu'elle se faisait de la robe parfaite qui ferait de sa rencontre officielle avec "le garçon aux yeux magiques" un moment somptueux et véritablement intense. Mais elle avait mis son pouce dans sa main et décidé de passer tout de même la robe pour faire plaisir à ce vieillard qui semblait tant tenir à ce qu'elle l'essaie.
Lorsqu'elle était sortie de la cabine d'essayage et s'était dirigée vers le gigantesque miroir qui recouvrait le mur entier du fond de la partie "cabine" de la boutique, elle était presque convaincue. La robe était confortable, elle mettait en valeur son ventre plat et le peu de poitrine qu'elle possédait, soulignant aussi sa taille de guèpe.

"- Imaginez, avait enchaîné le vieil homme en tenant les cheveux de Joey en un chignon au dessus de sa tête qui laissait échaper quelques mèches brunes et bouclées, La salle, les élèves par dizaines, qui se dandinent les uns contre les autres dans un slow magnifique. Point Of View! De McFly! Ou quelque chose de plus sombre... Purple Rain! Vous, lui."

Le vieux avait saisi l'évidence. Pourquoi une jeune fille voudrait-elle être parfaite, sinon pour un garçon? Et il avait raison, cette robe sublimait parfaitement le corps un peu chétif de Joey.

A peine quinze minutes plus tard elle sortait de la boutique avec la robe proprement emballée dans un sac Chanel qu'elle ne manqua pas d'exhiber à son retour au pensionnat.

Et voilà. Notre petite New Yorkaise qui refusait de se mêler à la foule de Rosebeef avait passé une longue journée à chercher une robe parfaite pour impressionner un british guy... Elle avait arrangé ses cheveux comme l'avait plus ou moins suggéré ce fameux Michel et attaché son masque par un ruban de soie assortit à sa robe de velours bleue nuit. Elle prit une grande inspiration avant d'entrer dans le gymnase et décida de commencer par chercher la chevelure ébène d'Alexis parmis la foule. Après plusieur longues minutes de recherche, elle crut la reconnaître dans la foule.

- Alexis...? Pitié, dit-moi que c'est toi et que tu ne vas pas me laisser toute seule ici...

Joey regarda Alexis une seconde et baissa les yeux. Bien. Elle n’avait pas non plus été particulièrement amicale avec la demoiselle, elle ne devait pas s’attendre à être accueillie à bras ouverts comme une hôte de marque. Ni comme quoi que ce soit qui puisse avoir la moindre importance d’ailleurs. Mais ce n’était pas grave. Ca non plus n’avait pas la moindre importance. Elle n’était pas venue danser avec Alexis. Elle n’était même pas venue danser, en réalité.
Son cœur s’arrêta soudainement. On l’avait frôlé et une odeur exquise flottait à présent autour d’elle. C’était tiède, c’était doux, reposant et entêtant à la fois. C’était l’odeur de la perfection. Le parfum que Dieu avait offert à ses anges. Aucun doute, c’était lui. Elle se redressa et jeta des regards empressés dans tous les sens pour tenter d’apercevoir un jeune homme brun qui s’éloignait d’elle, tentant de se frayer un chemin dans la foule d’adolescents sur leur trente-et-un. Ses yeux finirent par se poser sur la carrure inoubliable de ce prophète de la tentation qui venait de passer derrière elle. Un sourire de transport se dessina sur le visage juvénile de Joey alors qu’elle le regardait faire encore quelques pas pour disparaître dans la foule.

- Je ne reviendrais peut-être pas. Merci d’avoir été là Alexis. Souffla la jeune New Yorkaise avant de s’engouffrer à son tour dans la masse à la poursuite de son rêve.

Elle ne tarda pas à le retrouver, il arborait cet éblouissant, époustouflant sourire qu’elle ne lui avait encore vu qu’en rêves. Elle eut un soupir de béatitude l’espace d’une seconde avant de repartir. Elle bouscula doucement deux ou trois autres corps déjà presque saouls avant d’arriver à sa hauteur. Elle était juste derrière lui. Il ne pouvait pas la voir. Tant mieux. Elle prit une grande inspiration et saisit à deux mains le destin qu’elle avait décidé de s’offrir. Son petit poing gauche se glissa au cœur de celui de ce bel inconnu et elle leva un regard empli d’adoration et de fascination dans les yeux noirs qu’il venait de braquer sur elle, surprit.

- Danse avec moi. S’il te plait. Murmura-t-elle au creux de son oreille, puis elle l’entraîna au milieu de la piste de danse où elle entoura doucement son cou de ses bras fins et nus.

Le vieux Michel ne s’était trompé que sur un point. Ce n’était pas Purple Rain. Après Girls Just Wanna Have Fun, c’était Ayo Technology, la reprise de Milow. Ce n’était peut-être pas un slow sombre, mais c’était absolument parfait.

Joey n'y croyait pas. Elle avait imaginé cette scène exactement telle quelle des dizaines de fois, peut-être même des centaines, depuis qu'elle avait décidé de se rendre au bal masqué. Mais à aucun moment elle n'avait pu croire que ça serait si facile, que ça se passerait vraiment si bien que dans ses rêves, qu'il la suivrait, qu'il accepterait de danser avec elle, qu'il la tiendrait par les hanches, qu'elle aurait tout le loisir d'admirer son regard sombre et profond. Cette lueur poétique et mélancolique n'avait pas disparut de ses yeux en demi lune. Mais cette fois il sembla à la demoiselle qu'il tentait de la cacher. Son adorable sourire n'était pas naturel. Quelque chose le tracassait, c'était certain. Mais Joey sourit. Elle se sentait le courage d'essayer de le distraire, au moins pour la soirée, lui faire oublier ses éventuels soucis. Et, alors que la voix de Milow continuait à raisonner dans la salle, ce sont les mots de David Archuleta qui fusèrent dans la tête de Joey.



C'était évident. Si elle laissait la chanson filer, ce serait fini et elle n'aurait plus jamais la chance d'être dans les bras de ce garçon... Merveilleux. Mais alors, l'incroyable se produisit. Il desserra les dents et ce qui échappa de ses lèvres ne fut pas un petit soupir d’impatience, cette fois. Des mots, assemblés les uns aux autres, prononcés posément d’une voix douce, troublante. Il avait un timbre passionnant, inoubliable. Tout ce qu’elle avait toujours imaginé. Elle ferma les yeux et sourit une seconde, rejouant dans sa tête la phrase qu’il avait dite juste pour se souvenir de sa voix. Puis elle en comprit le sens et sursauta un peu. Elle devait avoir l’air ridicule de n’avoir pas répondu immédiatement à sa question.

- Joey, se précipita-t-elle à répondre.

Puis elle pensa un peu à cette question et son cœur se réchauffa doucement. Il l’avait appelée princesse… Et il avait voulu savoir son nom. Il était au moins assez intéressé par elle pour savoir comment elle s’appelait. Elle n’était pas en mesure de relativiser la situation et de penser que n’importe qui voudrait connaître l’identité d’une mystérieuse personne qui l’aurait emmené danser à un bal masqué. Elle était sur un petit nuage et regardait la scène depuis les hauteurs vertigineuses de son bonheur. Mais ça ne lui suffisait pas. Elle voulait en apprendre plus. Elle avait au moins encore assez de présence d’esprit pour vouloir connaître son nom à lui.

- Et toi ? Comment t’appelles-tu ?

Se lassant un peu d'être tout seul dans son coin à regarder les nouveaux arrivants se servir un verre de punch et s'sseoir ou danser, Josh se leva de son siège et ajusta son masque. Il chercha du regard une jeune fille qu'il pourrait inviter à danser. Le masque lui permettait de se lâcher un peu ce soir. Qu'il profite un peu pour la première fois depuis... pour la première fois.
Il regardait toutes les filles seules, en manque d'affection et désireuses de danser avec quelqu'un. Finalement, il s'attarda sur une superbe blonde, adossée à un mur. Le masque cachait son visage, mais les yeux qu'elle avait, attirait bel et bien lejeune irlandais vers elle.
Prenant les devants, il se rapprocha d'elle, son large sourire sur le visage et tendit une main chaleureuse paume en l'air en sa direction.

M'accorderez-vous une danse ? demanda-t-il d'une voix douce.

Pourquoi employait-il un langage pareil ? Peut-être son costume et le masque lui rappelait de vieux films où les princes invitaient les belles princesses pour une danse ou deux.
Si elle refusait, Josh repartirait bredouille, plus satisfait que si elle avait dit oui. Il savait danser, mais le contact avec un autre corps lui rappelerait une mauvaise époque qu'il s'efforçait d'oublier. Mais bon, cette soirée était faite pour aussi.

Norah devait être plantée adossée contre son mur depuis, quoi...? Vingt? Vingt-cinq minutes? Une éternité en somme. Et, franchement, soyons sérieux quelques pauvres petites minutes... Elle s'ennuyait ferme.

Points négatifs de la soirée: Il y avait trop de monde, trop de gens déjà à moitiés explosés, trop de petits couples, trop de meilleur(e)s ami(e)s inséparables qui riaient entre eux, trop de chansons de dance minables et surtout il faisait trop chaud.
Points positifs de la soirée: Pas de solitude, alcool à volonté grâce aux teufeurs qui ramenaient des bouteilles au fur ét à mesure que la soirée avançait et c'était à peu près tout.

Elle aimait bien la musique et surtout le fait que le son était puissant. Assez puissant pour lui empêcher de penser. Elle aimait fermer les yeux et faire abstraction de tous les lycéens qui se trémoussaient les une contre les autres devant elle. Oublier qu'ils étaient tous là et juste se laisser envahir par le son d'une guitare, la mélodie de quelques mots prononcés par un artiste plus ou moins talentueux. Avouons aussi que le genre "bal masqué" ce n'était pas non plus, à proprement parler le repère des amateurs de musique hors du commun et malheureusement, les "vraies chansons" n'entrecoupaient que rarement les remix ridicules de tubes des années quatre-vingt. Mais, à un moment, elle crut discerner à travers les voix des élèves qui se criaient leurs petites histoire pour couvrir la musique, elle crut reconnaître "Love Comes" des Posies et ne put s'empêcher de sourire et se dandiner un peu sur place. Elle se permit même de chantonner, personne ne l'entendrait, d'abord personne ne lui prêtait attention et puis le son était trop élevé.

- Drop your guard, get over yourself, kick your shoes to the floor and run from your cover, run to the other side of your head and I'll stand right by you. Love comes inside you, gets behind you, takes you under it's wing. Is it some kind of function? A reconstruction of what you've always been?

Les bras en l'air elle sautillait sur place avec joie. C'était ça, pour elle, le pouvoir de la musique. Rendre les gens heureux en leur laissant entendre des sons qui les touchent et des paroles qui leur donnent envie de bouger. Bouger dans leur vie ou bouger au sens propre, tout simplement.
Et puis, la chanson se termina, bien trop vite d'ailleurs. Norah reprit place contre son mur, sans avoir lâché son verre de punch à moitié entamé. Elle le finit tranquillement et s'apprêtait à aller s'en servir un autre -mauvaise idée vue sa résistance minime à l'alcool- lorsqu'un jeune homme masqué comme tous les autres l'aborda pour lui demander de danser avec lui. Elle lui aurait presque sauté dessus pour le remercier.
En toute sincérité, norah commençait à se demander si elle était invisible. Elle savait bien qu'elle était petite mais de là à rester toute seule dans un coin pendant trente minutes à la fête du lycée... c'était un peu fort.

Elle glissa sa main dans celle que lui tendait le garçon avec un large sourire et le suivit fièrement jusque sur la pseudo-piste de danse aménagée dans le gymnase.

Belle blonde aux yeux bleus, elle a accepté. Elle posa sa main délicatement dans celle de Josh, heureux qu'elle ait accepté, malgré ce qu'il pensait plus tôt. Sa main était douce, comme celles des princesses qu'on décrit dans les livres.
Il l'attira vers la piste de danse. La musique n'était pas un slow, dommage, lui qui était un fan des clichés. C'était une musique assez entraînante pour qu'ils puissent danser. Josh lâcha doucement la main de la jeune fille et commença à danser, suivi de peu par la jolie demoiselle.

Mon nom est Josh, et je serai votre chevalier servant pour la soirée, dit-il en lui baisant la main. Et à qui ai-je l'honneur ?

Au final, il ne regrettait pas de l'avoir invitée à danser. Pour le peu qu'il voyait, la vue était fort agréable et cette soirée lui permettrait d'effacer le passé, oublier qu'il n'a pas été un adolescent normal. Se rappeler juste pour une nuit, pour une soirée, qu'il n'a que 17 ans, qu'il a la vie devant lui, qu'il n'a pas tout perdu en 3 ans en faisant n'importe quoi avec n'importe qui.
Juste vivre !
La soirée s'annonçait bien, et serait encore meilleure lorsque Hope serait là. C'était la meilleure amie de l'irlandais, après avoir été sa petite amie. Ca s'était mal fini, mais maintenant ils étaient inséparables au point que la jeune fille l'avait suivi en Angleterre. Cette fille il l'aimait comme une soeur après l'avoir aimé comme elle le méritait. Quand il y pensait, il se disait que c'était mieux pour elle qu'ils ne soient pas ensemble. Il ne serait plus la cause de sa souffrance et ils se soutiendrait comme il fallait, quand il le faudrait.
En attendant, il profitait de la grâce de la jeune femme ravissante avec qui il avait l'honneur de danser.