Close your eyes... You better think before opening my diary...

Yop.

La rentrée gars. Je suis allée faire les boutiques à Londres hier. Il me fallait absolument des fringues pour aujourd’hui. Je suis toute excitée à l’idée d’entrer dans ce hall pourri à nouveau et de le revoir peut-être…
J’ai pensé à lui à chaque seconde de puis le jour des inscriptions. Il a peuplé chacune de mes nuits, je sais, je me répète, j’ai déjà raconté chacun de mes rêves… C’est pour ça que j’aime l’idée que tu sois une feuille de papier, tu ne me reprocheras pas mes radotages. J’écoute en boucle « tout reste à faire » de KYO en pensant à lui. C’est vrai, tout reste à faire. Je voudrais tellement avoir quelque chose à quoi me raccrocher, connaître son prénom, avoir plongé mon regard dans le sien… Je n’ai même pas eu le cran de lui adresser la parole… Je vois encore cet air triste dans ses yeux… et son souffle sur ma joue… j’étais tout près de lui, vraiment. Les gens dans la file étaient tous collés les uns aux autres, les Anglais n’ont pas la notion d’espace vital. Et il était là, si proche, imperturbable dans sa contemplation du vide.

J’ai envie de glisser ma main dans la sienne et de disparaître avec lui dans un autre monde. J’ai rêvé plusieurs fois d’un simple baiser et au plus la rentrée approchait au plus ça semblait réel. J’avais l’impression de sentir ses lèvres s’approcher doucement des miennes, son souffle qui caresse ma peau, son halène et finalement un baiser, doux, tendre, simple et chaleureux…

Il faut absolument que j’arrive à me raisonner quand je serais en face de lui. Si je me comporte comme une gamine pré pubère coincée il va me prendre pour une débile. J’ai parlé avec quelques personnes ici, ils ont tous l’air super impressionnés quand je dis que je viens de l’Upper East Side… Je peux peut-être jouer de ça… Tout d’un coup je trouve un peu moins chic que tu ne sois qu’un amas de lignes bleues sur une page de papier. Je voudrais que Cami’ soit là pour me conseiller et m’épauler. Elle sait toujours quoi faire dans ces cas là…

Je vais devoir y aller, sinon je n’aurais jamais le temps de me maquiller.

J’espère que je le verrais…

Tchô.